Moutier-Jura: de Petitpierre à Sommaruga. Femmes: Laura Sadis au Conseil fédéral?

Moutier ! La cité quitte Berne pour le Jura par 51,7% de voix. Ce sera la 2e ville de ce canton. Est-ce l’ultime étape du divorce Berne-Jura ? D’autres communes seraient tentées (Belprahon, Sorvilier). Sûr : c’est le redécoupage le plus ambitieux depuis 1848. Plébiscites en 1974-1975. Vote fédéral de 1978. Entrée en souveraineté de 1979. Transferts de Laufon de Berne à Bâle-Campagne en 1993, de Vellerat de Berne au Jura en 1996 (puis, fusion avec Courrendlin et Rebeuvelier en 2017). Mais refus d’un nouveau canton formé du Jura et du Jura bernois en 2013. La Berne fédérale – entre Max Petitpierre, Kurt Furgler, Dick Marty, Simonetta Sommaruga et d’autres – s’engage fortement. Point final ?

 

Une femme italophone au Conseil fédéral ? La succession Didier Burkhalter rebondit. Pour le moment, le Tessinois Ignazio Cassis, chef du groupe libéral-radical des Chambres, tient la tête. Pour la langue italienne, c’est un bon filon. Car 67% de la population souhaiterait précisément l’élection d’une figure tessinoise (« SonntagsBlick », 18 juin). Christian Vitta et Giovanni Merlini circulent aussi. Bien.

 

Oui, mais 63% de cette population voudrait une femme. Laura Sadis, Carla Speziali et Marina Masoni ont des noms. Ont-elles une chance ? Elisabeth Kopp, sur les 7 premières Conseillères fédérales (sur 116), est seule radicale. Les autres sont socialistes (Ruth Dreifuss, Micheline Calmy-Rey, Simonetta Sommaruga), PDC (Ruth Metzler, Doris Leuthard) ou UDC-PBD (Eveline Widmer-Schlumpf). Donc, 5 Alémaniques, 2 Romandes et aucune italophone. Aujourd’hui, Leuthard et Sommaruga sont à 2 sur 7. Verdict le 20 septembre.