Retraites – échec? Cassis, Moret, Maudet – qui y gagne? Gauche dure et droites – le fil.

 

24 septembre : échec de la réforme des retraites ? La loi serait rejetée par 54% contre 40% (Tamedia, 9 août). La hausse de la TVA – qui exige la double majorité peuple-cantons – serait acceptée, elle, par 52% contre 43%. Tournant ? Le camp du « non » – UDC, libéraux-radicaux, organisations patronales, gauche dure – prend-il le dessus ? Rappel ! La réforme propose la hausse de l’AVS, des cotisations et de la TVA, la baisse du 2e pilier, la retraite des femmes à 65 ans, etc. Depuis 1995 (règne de la socialiste Ruth Dreifuss), aucune grande réforme ne passe. Blocage ?

 

Du coup, la succession du 20 septembre du libéral-radical Didier Burkhalter au Conseil fédéral en frémit. Le Tessinois Ignazio Cassis et la Vaudoise Isabelle Moret, adversaires de la réforme, peuvent se concentrer en bonne conscience sur leurs candidatures. Quant au Genevois Pierre Maudet, critique, mais se ralliant au projet, séduira-t-il ainsi les 246 grands-électeurs du Parlement ? Car la réforme est soutenue tant par le Conseil national (courte majorité) que par le Conseil des Etats (nette majorité). Haletant.

 

Un « non » à la réforme du 24 septembre serait l’un des premières confirmations du « virage à droite » 2015. Avec un Ignazio Cassis ou une Isabelle Moret, les équilibres du Conseil fédéral en seraient-ils modifiés ? Car l’Exécutif sortant appuie la réforme. Les socialistes Alain Berset et Simonetta Sommaruga y gouvernent avec la PDC Doris Leuthard, les PLR Didier Burkhalter et Johann Schneider-Ammann, les UDC Ueli Maurer et Guy Parmelin. Cela dit, la gauche dure combat aussi cette réforme. Tout se complique.