Affaiblis, les paysans? Menaçant, l’impôt agricole? Duo Parmelin-Maurer, que fait-il?

Les paysans suisses comptent-ils toujours parmi les groupes d’intérêt les plus efficaces ? Une nouvelle fiscalité agricole menace-t-elle leurs « privilèges » ? Les péripéties du Conseiller fédéral UDC vaudois Guy Parmelin – chef de la Défense – leur font-elles du tort ? La présence aux Finances de son collègue zurichois Ueli Maurer – issu comme lui du monde paysan – fait-elle contre-poids ? Creusons.

 

Idée : mettons à égalité – sur la fiscalité des habitations paysannes – les agriculteurs et les autres entrepreneurs indépendants. Mais les milieux paysans résistent. L’Administration fédérale des contributions et un Groupe de travail sont à pied d’œuvre (« Bund » et « Tages-Anzeiger », 9 octobre). Tout décolle avec un Arrêt du Tribunal fédéral de 2011. L’impôt immobilier – pour les biens situés hors de la zone agricole – devrait céder la place à l’impôt sur le revenu. Du coup, la facture fiscale de l’agriculture augmenterait. Au Parlement, les débats sur une Législation de remplacement souffrent.

 

S’ajoute l’affaire Guy Parmelin. Elle porte sur une parcelle de vigne située en zone à bâtir. Reproche est fait au Vaudois d’être intervenu au Conseil fédéral pour y défendre une solution fiscale favorable à sa famille. Malaise. Car le ministre subit d’autres reproches (suspension du médecin-chef de l’armée, du système de défense sol-air Bodluv). Bref, de quel poids pèse le duo UDC Parmelin-Maurer ? Déjà, le succès des droites UDC et libérale-radicale en 2015 se concrétise mal. Même le rejet de la réforme des retraites du 24 septembre doit être affiné (refus de « la gauche de la gauche », des femmes, des jeunes). L’impôt paysan, à son tour, avertit.