Violences aux femmes. Jeux d’argent. Argent et politique. Sommaruga lutte.

Simonetta Sommaruga ! La cheffe socialiste de Justice et Police – au pouvoir depuis 2010 – est au cœur de dures batailles. L’une vise la transparence du financement des partis politiques. Une initiative exige de publier l’origine des dons de plus de 10.000 francs. Des acteurs de gauche et du centre la soutiennent (Socialistes, Verts, PBD, Evangéliques, Parti pirate). Le Conseil de l’Europe y pousse. Mais, en Suisse, les droites résistent. Cette transparence, craignent-elles, dissuaderait leurs généreux parrains. Simonetta Sommaruga, elle, voudrait aller de l’avant. Déblocage ?

 

Voyez la nouvelle loi fédérale sur les jeux d’argent. Plusieurs comités la combattent par référendum. Philippe Nantermod, libéral-radical valaisan, en est un moteur. Des partis « jeunes » s’y ajoutent (jeunes Verts libéraux, PLR, UDC, jeunes Verts historiques). Tous redoutent une censure sur Internet. C’est un autre dossier Sommaruga. Prenez la protection des victimes de violence domestique et de harcèlement (des femmes surtout). La Bernoise y propose des renforcements. Plus que jamais, Simonetta Sommaruga est à la tête de l’un des ministères les plus « sensibles ». L’asile, l’immigration et l’Europe en sont des points chauds, mais aussi la place des femmes dans les entreprises, l’égalité des salaires femmes-hommes. Torrides.

 

Oui, Simonetta Sommaruga est décidément l’une des figures les plus originales du Conseil fédéral. Non-juriste, musicienne de formation, férue de langues, experte en protection des consommateurs, elle montre une capacité rare à dénouer des enjeux aussi disparates que compliqués. Qui d’autre ?