Buttet, le talent et les femmes. La Suisse, Israël et les crises.

Yannick Buttet ! Cassé, le démocrate-chrétien valaisan ? Une affaire de harcèlement sexuel le met en difficulté (« Le Temps », 30 novembre). Plainte pénale. D’autres incidents de ce type – en Berne fédérale même – s’ajouteraient. Du coup, Buttet lâche la vice-présidence du PDC suisse. Conseiller national, Président de Collombey-Muraz, il est l’un des talents du PDC comme de la députation valaisanne. Détail piquant, Buttet se veut partisan d’une vision traditionnelle du mariage et des « faits de société ». Curieux ?

 

Carrière brisée ? Les suites juridiques en diront plus. Cela dit, la Suisse est souvent indulgente dans les affaires situées à la frontière des vies privée et publique. C’est probablement vrai pour le Valais. Dans un domaine proche, la paternité hors-mariage de Christophe Darbellay, ex-président du PDC suisse, ne l’empêchera pas d’être élu au Conseil d’Etat valaisan. On est assez loin des comportements punitifs observés aux Etats-Unis ou ailleurs. A voir ?

 

Suisse-Israël ! Cette relation – longtemps amicale – tourne mal. L’Etat hébreu bloque l’accès de Gaza aux diplomates helvétiques. La décision viendrait du ministre de la Défense Avigdor Lieberman, un « dur ». Motif : les liens affichés par des représentants suisses – Julien Thöni, Roland Steininger – avec des gens du Hamas (jugé « terroriste » par Israël). Ignazio Cassis, nouveau patron suisse des Affaires étrangères, est au front. Au début de novembre déjà, la Défense – donc Guy Parmelin – devait remettre à l’ordre des personnes ayant procédé à des tests de drones sur le Golan (territoire syrien annexé par Israël). Casse-tête.