Fusion UBS – Credit Suisse. Un an. Montée en puissance de l’Etat protecteur.

19 mars. La fusion « dirigée » UBS – Credit Suisse a un an. Un trio formé du Conseil fédéral, de la Banque nationale suisse et de la FINMA est à la manoeuvre. Alain Berset et Karin Keller-Sutter. Thomas Jordan. Marlene Amstad. Puissance de l’Etat fédéral. Credit Suisse est à la dérive. Une faillite serait risquée. Mieux vaut l’intégrer dans sa rivale bien-portante UBS. Pour trois milliards de francs. Sergio Ermotti et Colm Kelleher pilotent la nouvelle entité.Continue reading

UBS nationalisée? Credit Suisse avalé. Initiative lancée. Etapes 2001, 2008, 2023.

Nationalisons la grande banque UBS! Le Zurichois Bernhard Schmidt et les siens lancent une initiative populaire fédérale. 100.000 signatures en 18 mois. Tout, selon eux, y pousse. 2008. Sauvetage d’UBS par la Confédération. 2023. Rachat de Credit Suisse défaillant par la même UBS grâce aux garanties de l’Etat.  La Confédération y détiendrait la majorité des actions. Le statut d’UBS se rapprocherait de PostFinance. L’article 98 de la Constitution serait modifié. Sont visées: les grandes banques « d’importance systémique ». Ou « trop grandes pour faire faillite ». Il s’agirait là de protéger les contribuables et le patrimoine de l’Etat, de renforcer la confiance des clients comme des investisseurs. Enfin, le transfert du siège d’UBS à l’étranger serait empêché. Continue reading

Karin Keller-Sutter, UBS et Credit Suisse. 2008. Cas UBS. 2001. Cas Swissair.

Karin Keller-Sutter. La Ministre PLR des Finances – héroïne du rachat « guidé » de Credit Suisse défaillant par sa rivale UBS – marque un point. Cette UBS renonce aux 9 milliards de francs de garanties en cas de pertes et aux 100 milliards de prêts pour liquidités. L’Etat y gagnerait 200 millions. KKS n’est pas seule. Le jour « J », elle est assistée du Président de la Confédération PSS Alain Berset, de Thomas Jordan, Banque nationale suisse (acteur-clé des montants mis en jeu), de Marlene Amstad, FINMA. Des rapports sont attendus. Groupe de travail des Finances. Conseil fédéral. Commission d’enquête parlementaire Isabelle Chassot. Des recours. Tout n’est pas fini.Continue reading

UBS – Credit Suisse. Un Parlement à 200 + 46 personnes. Ses mérites. Ses limites.

Oui, la session extraordinaire du Conseil national et du Conseil des Etats sur le rachat UBS – Credit Suisse valait le coup. Même consultatifs, les avis des 246 élus – 200 + 46 – devaient être écoutés. Peut-être serviront-ils aux révisions futures de la législation sur les banques. A commencer par les banques « trop grandes pour faire faillite ». Ou même, pour parler comme Sergio Ermotti, les banques « trop petites pour survivre ». A la seconde, on voit encore mal dans quel sens ces futures révisions pourraient faire des majorités. Car les avis des 246 partent dans toutes les directions. Augmentation des fonds propres? Limitation des bonus? Division des banques « trop grandes » en pièces détachées? Nationalisation? Mise en faillite? Et on en passe.Continue reading

Cassure? 109 milliards pour UBS – Credit Suisse. Etats oui. National non.

109 milliards de francs de garanties? Rachat de Credit Suisse par UBS ? Le Conseil des Etats approuve (29/6). Le Conseil national refuse (102/71, 103/71). Les propositions de la Chambre des Cantons pour réduire les risques n’y suffiront pas. Augmentation des fonds propres. Limitations des bonus. C’est une alliance entre UDC, Verts et Socialistes qui l’emporte. Refus de principe à l’UDC d’aider des banques « trop grandes pour faire faillite ». Refus des gauches en l’absence de conditions crédibles imposées aux banques. Cela dit, ce rejet est symbolique. Car ces montants sont déjà engagés. Grâce au droit de nécessité et au feu vert de la Délégation des Finances du Parlement. 150 milliards d’argent public, eux, ne sont pas soumis au Parlement. Alors?Continue reading

Karin Keller-Sutter. L’affaire UBS – Credit Suisse. Elles et les élections fédérales 2023.

Karin Keller-Sutter. La figure-clé de la fusion UBS – Credit Suisse, c’est elle. Il s’en est fallu de peu. Elue au Conseil fédéral en 2018. Transférée – selon ses voeux – de Justice et Police aux Finances au 1er janvier. La PLR de Saint-Gall y succède à l’UDC de Zurich Ueli Maurer. 19 mars suivant: fusion UBS – Credit Suisse. Choc mondial. Les premiers échos semblent bons. Les marchés paraissent se stabiliser. En évitant la mise en faillite de Credit Suisse, le Conseil fédéral, la Banque nationale et la FINMA rassurent. Certains, au Parlement, tenteront-ils  de les faire trébucher? Qui sait?Continue reading

11-14 avril. UBS – Credit Suisse. Le Parlement veut exister. Le Peuple au balcon.

11-14 avril. Fusion UBS – Credit Suisse: le Parlement fédéral veut exister. Session extraordinaire. Sont en jeu deux crédits de 100 et 9 milliards de francs. L’un touche les liquidités mises à disposition de Credit Suisse, l’autre des pertes éventuelles d’UBS. Une Commission d’Enquête Parlementaire sera proposée (CEP). Sur la débâcle de Credit Suisse, des responsabilités seront exigées. Sur la distribution de bonis, des explications seront demandées. Sur la méthode choisie (Credit Suisse racheté par UBS), des critiques seront émises. Sur les pouvoirs du Conseil fédéral, de la Banque nationale suisse (BNS) et de la FINMA, des échanges drus sont attendus.Continue reading

Credit Suisse chez UBS – 3 milliards. Liquidités et Garanties – 209 milliards. « Too big to fail ».

3 milliards de francs. C’est le montant du rachat de Credit Suisse par UBS. 209 milliards. C’est le total des Liquidités et Garanties mises à disposition par les pouvoirs publics. Conseil fédéral (Alain Berset, Karin Keller-Sutter), Banque nationale suisse (Thomas Jordan) et Finma (Marlene Amstad). Tels sont les acteurs d’un sauvetage hors du commun. Il s’inspire des règles destinées aux entreprises financières « trop grandes pour faire faillite ». UBS et Credit Suisse en font partie – tout comme PostFinance, Raiffeisen, Banque cantonale de Zurich. Credit Suisse ne sera pas mis en faillite. Mais il sera absorbé par sa rivale. En 2008, la méthode fut mise en application avec cette même UBS, alors en difficultés. En 2001, par contre, Swissair n’aura pas cette chance. La leçon aurait donc payé.Continue reading

Credit suisse 2023. UBS 2008. Swissair 2001. Etat – au secours. « Too big to fail » – la suite.

Credit Suisse 2023. La Banque nationale suisse (BNS) et l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) volent au secours du deuxième groupe bancaire helvétique. 50 milliards de francs de liquidités mis à disposition. Séance spéciale du Conseil fédéral. C’est une nouvelle étape de l’intervention grandissante de l’Etat – Etat au sens large – dans l’économie de haut niveau. Ce ne fut pas toujours comme cela.Continue reading

2022 – Credit Suisse souci. 2008 – UBS sauvée. Qui est « too big to fail »?

Credit Suisse. Faut-il s’inquiéter pour la deuxième banque du pays ? Son rachat par la concurrence redevient-il d’actualité ? Plusieurs informations – pas toujours rassurantes – se succèdent. Perte de 1,57 milliard de francs pour 2021. Soucis avec les sociétés Archegos et Greensill. Démission du président Antonio Horta-Osorio pour cause de quarantaines non respectées (Axel Lehmann le remplace). Mais aussi promesse d’un maintien de dividendes. Pour ne parler que du plus récent.Continue reading