Visez Urs Schwaller! Car l’équilibre entre PDC et radicaux titube

Urs Schwaller ! Le prochain Conseiller fédéral, sera-ce cet influent Conseiller aux Etats fribourgeois ? L’affaire brûle au moment où certains sondages font passer son Parti démocrate-chrétien (PDC) de la quatrième à la troisième place devant le Parti radical. Les résultats des élections parlementaires du 21 octobre seront décisifs. Si ces prévisions devaient se confirmer, la pression pour l’abandon de l’un des deux sièges radicaux de Pascal Couchepin et Hans-Rudolf Merz se ferait insistante. Depuis 2003, le PDC ne possède plus qu’un seul mandat. L’Argovienne Doris Leuthard le détient. Les quatre autres sièges sont UDC (Christoph Blocher et Samuel Schmid) et socialistes (Micheline Calmy-Rey et Moritz Leuenberger)

De tous les « papables » PDC, Urs Schwaller est l’un des mieux préparés. Né en 1952, il pilote les finances fribourgeoises de 1992 à 2004 avec savoir-faire. Dès 2003, il fait le saut du Conseil des Etats où il est très écouté. Il est aussi chef du groupe PDC du Parlement fédéral. Ce 12 décembre, il menace de ne pas élire l’UDC Blocher à la vice-présidence du Conseil fédéral.

Cette semaine, « L’Hebdo » sacre Urs Schwaller meilleur élu « romand ». Son français est remarquable, mais il est d’abord perçu comme Fribourgeois de langue allemande. Pour des motifs d’équilibre, certains le verraient donc succéder à l’Appenzellois Merz plutôt qu’au Valaisan Couchepin « au cas où ». Sinon, il faudrait se tourner vers une personnalité francophone comme Christophe Darbellay (autre Valaisan et président du PDC suisse) ou Isabelle Chassot (Conseillère d’Etat fribourgeoise). Mais rien n’est fait. Le coude à coude entre PDC et radicaux s’annonce follement incertain.