Adolf Ogi, qui connaît les Chinois, veut sauver les JO de Pékin

13.04.2008

Adolf Ogi sauvera-t-il les Jeux Olympiques de Pékin d’un fiasco ? L’ancien Conseiller fédéral, grand connaisseur du sport, propose la nomination d’un médiateur qui pourrait être Kofi Annan (ex-secrétaire général de l’ONU) ou Nelson Mandela (ex-président d’Afrique du Sud). Lui-même offre ses services

Le Bernois assure bien connaître les Chinois. En 1999, un groupe de Tibétains trouble la visite du président Jiang Zemin en Suisse. Jiang s’emporte contre la présidente de la Confédération Ruth Dreifuss et menace de partir. Adolf Ogi, alors vice-président du Conseil fédéral, est de la partie. C’est lui, affirme-t-il, qui réussira à calmer le jeu. Il saisira le bras du président chinois et lui dira : « Vous ne partirez pas ! » (selon le « SonntagsBlick » du 13 avril 2008). Et Ogi d’ajouter : « Je sais comment l’on peut et doit mener une discussion avec les Chinois ». Pourquoi pas ? Au rythme des incidents entre Tibétains et pouvoir chinois, on peut craindre le pire.

Pour un Conseiller fédéral à la retraite, Ogi reste très « visible ». Tout au long de sa carrière, sport et politique ne cessent de se croiser. C’est comme patron de la Fédération suisse de ski qu’il se fait un nom. Grâce à lui, l’équipe helvétique brille aux Jeux de 1972 à Sapporo au Japon. En 1979, Ogi déboule au Conseil national. Dès 1984, il est le président de l’Union démocratique du centre (UDC) le plus internationaliste de l’histoire. Entre 1987 et 2000, il siège au Conseil fédéral et doit faire face à une UDC de plus en plus isolationniste. Christoph Blocher y impose sa griffe. A partir de 2001, Ogi est conseiller spécial pour le sport du Secrétaire général de l’ONU. Ogi sauveteur des JO de Pékin ? Ce serait un nouveau joli coup.