21.02.2008
Alain Berset conduit l’attaque contre le projet fédéral de réduction de l’imposition des entreprises. Dimanche, le peuple tranche. Ce Conseiller aux Etats socialiste de Fribourg en veut à la diminution de la double imposition frappant entreprises et actionnaires. Il la juge discriminatoire. Seuls les actionnaires détenant 10% de participation dans une entreprise y auraient droit. On privilégierait donc les « gros » actionnaires. Par ailleurs, de nombreuses petites et moyennes sociétés qui ne sont ni des sociétés anonymes ni des sociétés à responsabilité limitée seraient pénalisées. Il en irait de même de celles faisant peu de bénéfices. Les opposants – où se côtoient gens de gauche et experts indépendants – s’inquiètent aussi pour les pertes de recettes menaçant l’AVS et les pouvoirs publics
Il monte, Alain Berset. Né en 1972, il débarque au Conseil des Etats en 2003. C’est l’un des plus jeunes sénateurs. Il se passionne pour le développement régional, la formation continue et d’autres thèmes. Il recommande l’élection du procureur général de la Confédération par le Parlement. Cet élu est toujours très documenté.
C’est aussi l’un des « tombeurs » du Conseiller fédéral UDC Christoph Blocher. En 2006, Berset dénonce les déclarations faites en Turquie par Blocher – alors ministre de justice et police – contre l’article anti-raciste du Code pénal. En décembre 2007, il joue un rôle actif dans son éviction de l’Exécutif. Détail piquant, c’est une coalition formée surtout de socialistes, de Verts et de démocrates-chrétiens qui signe l’exploit. Or, Berset prônait déjà cette alliance dans son livre « Changer d’ère » publié en mai 2007 avec Christian Levrat (aux éditions Favre). Il a du nez, Alain Berset.