11.12.2007
Christophe Darbellay lancera-t-il le Parti démocrate-chrétien à la reconquête de son second siège au Conseil fédéral perdu le 10 décembre 2003? Le fera-t-il ce 12 décembre? Attaquera-t-il l’UDC Christoph Blocher ou l’un des radicaux – Pascal Couchepin ou Hans-Rudolf Merz ? Le Valaisan de 36 ans – président du PDC suisse – entretient un suspense fou
Arithmétiquement, il a une chance. Au Parlement, le centre-gauche réunit 128 voix sur 246. On y trouve 46 PDC, 4 Verts libéraux et 2 évangéliques (soit 52 personnes), 22 Verts « classiques », un chrétien-social et un communiste (soit 24 personnes), plus 52 socialistes. Ce centre-gauche, avec trois Conseillers fédéraux sur sept, est sous-représenté. L’Exécutif à réélire est formé de deux socialistes (Micheline Calmy-Rey et Moritz Leuenberger), d’une seule PDC (Doris Leuthard), de deux radicaux (Couchepin et Merz) et de deux UDC (Blocher et Samuel Schmid). Il penche plus à droite que le Parlement.
Du coup, les Verts « classiques » lancent le Vaudois Luc Recordon contre Blocher. Mais il peine à faire le plein des voix. Les chances seraient meilleures avec la Verte libérale zurichoise Verena Diener, ou avec un démocrate-chrétien comme Urs Schwaller (Fribourg) ou Darbellay lui-même. Par contraste, beaucoup attendront la démission de Couchepin ou Merz avant d’attaquer un siège radical. En face, le centre-droit rassemble 118 élus – dont 69 UDC, 1 Ligue des Tessinois et 1 Union démocratique fédérale (71 personnes), 43 radicaux et 4 libéraux (47 personnes). Mais il semble plus uni. Verdict pour très, très bientôt.
