20.11.2007
Brigitta Gadient – femme politique héroïque – est candidate à la Chancellerie fédérale. C’est l’état-major du Gouvernement. Le moment « M » est fixé au 12 décembre. Née en 1960, cette Conseillère nationale grisonne fait partie de l’aile libérale de l’Union démocratique du centre (UDC). C’est dire qu’elle y est souvent minoritaire. Le courant fidèle à Christoph Blocher y fait largement la loi
L’UDC des Grisons – et de Brigitta Gadient – a des racines bien à elle. Comme celle de Glaris, elle est issue de l’ancien Parti démocrate qui fut une dissidence de gauche du Parti radical. D’autres UDC cantonales proviennent de l’ex-Parti des paysans, artisans et bourgeois (PAB), dont les origines sont plus conservatrices. Toutes ces sections fusionnent en 1971 pour former l’UDC. Avec la « révolution blochérienne », l’UDC grisonne ne cessera d’affirmer sa différence. Elle trouvera des alliés en Suisse romande et à Berne. Le Conseiller fédéral Samuel Schmid en est un. Bref, la candidature de Brigitta Gadient pourrait, à l’UDC, faire des étincelles. La Chancelière sortante s’appelle Annemarie Huber, et elle est radicale.
C’est l’Assemblée fédérale qui élit la Chancelière ou le Chancelier. Brigitta Gadient y a beaucoup d’amis. Avant d’accéder au Conseil national en 1995, elle fonctionne comme experte dans les services du Parlement où elle jouit d’une excellente image. Elle-même se passionne pour de nombreux sujets dont le tourisme, le développement régional, le maintien d’un large réseau postal, l’enseignement, la recherche, la culture et bien d’autres. Enfin, elle est douée de beaucoup d’entregent. Tout cela pourrait donner à Brigitta Gadient, le moment venu, de fameux atouts.