Christophe Darbellay subit un curieux revers en Valais. Sa carrière fédérale continue

08.06.2008

Christophe Darbellay – président du Parti démocrate-chrétien suisse – subit un curieux revers. Le congrès du PDC valaisan refuse de le présenter comme candidat à l’élection du Gouvernement cantonal en 2009. Ce congrès écarte aussi Marie-Françoise Perruchoud-Massy, femme politique en vue. Maurice Tornay et Jacques Melly porteront donc les couleurs du PDC du Valais romand

Cet échec de Darbellay est stupéfiant. En politique fédérale, rien ne paraissait freiner l’ascension de ce politicien né en 1971. En 2003, il fait le saut du Conseil national. En 2006, il succède à Doris Leuthard – élue au Conseil fédéral – comme président du PDC suisse. En automne 2007, son parti fait de bonnes élections. Le 12 décembre, Darbellay est l’un des artisans – avec les socialistes, les Verts et une minorité radicale-libérale – de l’éviction de Christophe Blocher du Conseil fédéral au profit d’Eveline Widmer-Schlumpf. Au Conseil national, il intervient en faveur de l’assouplissement de l’achat de terrains par des étrangers, sur la délinquance des jeunes, etc. C’est un orateur doué. Il se fait aussi quelques ennemis.

La carrière fédérale de Darbellay, elle, continue. Bon nombre applaudissent. Car le PDC suisse n’aura pas à se chercher un nouveau président. Reste à savoir si ce contretemps gênera, un jour, son éventuelle candidature au Conseil fédéral. Ce n’est pas sûr. Politique fédérale et politique valaisanne n’obéissent pas aux mêmes rythmes. Ainsi, les Conseillers fédéraux valaisans Roger Bonvin (1962-1973) et Pascal Couchepin (dès 1998) n’étaient pas Conseillers d’Etat. L’un était président de Sion, l’autre de Martigny. Et puis, à 37 ans, Christophe Darbellay a le temps.