Fulvio Pelli exerce l’une des tâches les plus délicates. Ses radicaux entrent en congrès

15.04.2008

Fulvio Pelli, président du Parti radical suisse, exerce l’une des tâches les plus délicates. Son parti, qui « inventa » la Suisse moderne, s’effrite sans cesse depuis un quart de siècle. Entre 1979 et 2007, il passe de 24% à 15,8% des voix. Cette formation glorieuse tient congrès vendredi et samedi à Berne

Rien n’y fait : ni le talent de ses Conseillers fédéraux ni celui de ses présidents ou de ses chefs de groupe parlementaire. Pelli lui-même est tour à tour chef de groupe (2002-2005) et président du parti (dès 2005). Lui non plus ne parvient pas à stopper l’hémorragie. Pourtant, il vient du Tessin où les radicaux (libéraux-radicaux, comme on dit là-bas) tiennent le coup. Bon nombre des voix perdues filent vers l’UDC. Malgré cela, ce sont souvent des solutions « radicales » qui finissent par l’emporter. Donc, rien n’est perdu. Des remarques voisines valent d’ailleurs pour le Parti démocrate-chrétien. Incidemment, Fulvio Pelli – qui déboule au Conseil national en 1995 – se situe à mi-chemin des ailes « centriste » et « droitière » des radicaux.

Le redémarrage passe sans doute par la fusion en cours avec les libéraux. Le moment « M » est fixé au 25 octobre. Avec le PDC, des propositions de coopération sont régulièrement relancées. Mais, entre ces deux ex-adversaires historiques, elles se heurtent à des blocages. On le vérifie le 12 décembre. Alors que les radicaux de Pelli recommandent la réélection du Conseiller fédéral Christoph Blocher (UDC « dure »), le PDC de Christophe Darbellay préfère Eveline Widmer-Schlumpf (UDC « modérée »). Même les rapprochements entre UDC et radicaux suscitent des réticences. Bref, les radicaux de Fulvio Pelli doivent surtout compter sur eux-mêmes.

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