Gabi Huber, dans le groupe radical-libéral, impose le pouvoir des femmes

25.02.2008

Gabi Huber prend la tête du groupe radical-libéral des Chambres fédérales. Pour le pouvoir des femmes, c’est une bonne nouvelle. Cette Conseillère nationale d’Uri arrive en 2003. Elle a une fameuse expérience. Pendant huit ans, elle est Conseillère d’Etat de son canton. Avocate et notaire, elle se préoccupe de péréquation financière, de répartition des tâches entre Confédération et cantons, d’adjudications publiques. Parmi ses vice-présidentes figurent deux autres femmes, la Saint-Galloise Erika Forster et la Genevoise Martine Brunschwig Graf, première libérale à exercer pareille fonction dans le groupe. Le Neuchâtelois Didier Burkhalter complète l’équipe

Ce renforcement de la position des femmes ne vient pas seul. Ursula Wyss (Berne) dirige déjà le groupe socialiste, Therese Frösch (Berne aussi) le groupe des Verts. Surtout : trois Conseillères fédérales siègent désormais côte à côte : la socialiste Micheline Calmy-Rey (Genève), la PDC Doris Leuthard (Argovie) et l’UDC Eveline Widmer-Schlumpf (Grisons). Du jamais vu.

L’étroite collaboration entre radicaux et libéraux dans un groupe parlementaire commun est acquise depuis 2003. Il reste à la concrétiser avec les partis. Ce devrait être fait en octobre. Elle les renforcera face à leurs rivaux UDC, socialistes et PDC. Aujourd’hui, les radicaux (avec les libéraux) et le PDC (avec ses associés « verts libéraux » et évangéliques) sont presque à égalité. Mais les radicaux disposent de deux Conseillers fédéraux (Pascal Couchepin et Hans-Rudolf Merz) contre une seule Conseillère fédérale pour le PDC (Doris Leuthard). Lors de prochaines successions, ces regroupements seront décisifs. Gabi Huber y occupe une position clé.