Géraldine Savary retourne le canton de Vaud, son exploit stupéfie

15.11.2007

Géraldine Savary – nouvelle Conseillère aux Etats vaudoise – monte au firmament avec une facilité confondante. Dès 2003, cette socialiste débarque au Conseil national. Quatre ans après, elle fait une entrée triomphale à la Chambre des cantons. Son alliance avec le Vert Luc Recordon fait mouche et laisse loin derrière le duo de droite formé du radical Charles Favre et de l’UDC Guy Parmelin. Cet exploit stupéfie. Car le pays de Vaud, à lire d’autres élections (Conseil d’Etat, Grand Conseil, Conseil national), n’a pas une majorité « de gauche ». Tant Géraldine Savary que Luc Recordon réussissent donc à capter un gros paquet de voix centristes. Tous deux sont perçus comme des rassembleurs. Pour le Conseil des Etats, où l’ambiance se veut moins conflictuelle qu’au Conseil national, c’est de bon augure

Elle fait partie de la race des politiciennes et politiciens venus du journalisme, Géraldine Savary. Pendant des années, elle est rédactrice responsable de l’influente revue « Domaine Public ». Avant elle, de nombreux maîtres à penser – et à agir – du socialisme romand s’y font un nom comme André Gavillet, Yvette Jaggi ou Ruth Dreifuss. On la retrouve dans la presse syndicale. C’est une passionnée de science, d’éducation et de culture. Elle prend une part active à la naissance d’une loi fédérale sur les langues. Cette Vaudoise – née en 1968 à Bulle dans le canton de Fribourg – monte aussi au front sur les dossiers sociaux, médicaux et familiaux : crèches, violences contre les enfants, défense des assurés, loi sur la transplantation, etc. Son aisance face aux médias compte pour beaucoup dans son succès. Géraldine Savary n’a pas fini d’étonner son monde.