19.02.2008
Hans-Rudolf Merz – patron fédéral des finances – mène la bataille du 24 février pour la réduction de la fiscalité des entreprises. Cette réforme propose surtout de réduire la double imposition touchant entreprises et actionnaires. Pour y parvenir, elle demande une diminution de l’imposition des dividendes. Il faudra détenir une participation de l’ordre de 10% pour y avoir droit. C’est là le point le plus contesté. Le projet ajoute d’autres correctifs. Le centre et la droite approuvent, la gauche et certains experts s’opposent
Il connaît un destin étonnant, Hans-Rudolf Merz. En 2003, ce radical d’Appenzell est élu au Conseil fédéral avec l’UDC zurichois Christoph Blocher. Certains les croient la main dans la main. C’est comme cela qu’on les perçoit lors de la tentative ratée de privatiser Swisscom. En 2007, les élections approchent. Des scénarios se multiplient pour empêcher la réélection de Blocher, mais aussi pour évincer un radical – Couchepin ou Merz. C’est seulement vers la fin que les « scénaristes » – où l’on trouve des socialistes, des Verts et des démocrates-chrétiens – décident de laisser en paix les radicaux et de se concentrer sur Blocher. On connaît la suite.
Et c’est vrai : la droite de Merz est très différente de celle de Blocher. Ancien conseiller d’entreprises, Merz est proche de l’économie privée. Il lui arrive de lancer des réformes surprenantes (comme la TVA à taux unique). Mais il gère bien les finances publiques. Lorsqu’il s’agit de questions « de société » ou de politique internationale, il sait s’ouvrir. Dans le débat, Hans-Rudolf Merz – dont la langue est racée – use enfin d’un style élégant et convivial qui plaît. C’est une redécouverte.