17.02.2008
Hugo Fasel est l’un des héros de la bataille pour une retraite anticipée dans l’assurance vieillesse et survivants (AVS). Conseiller national depuis 1991, ce chrétien-social fribourgeois est aussi président du syndicat Travail.Suisse. Le combat pour la retraite anticipée s’annonce serré. Car les deux camps sont presque égaux. Le principal enjeu porte sur l’accès facilité à la retraite anticipée pour les personnes à petits revenus. Aujourd’hui, chaque année de retraite anticipée coûte 6,8% de rente. Une anticipation est autorisée jusqu’à trois ans. C’est donc cher
Le « modèle Hugo Fasel » coûterait dans les 400 millions de francs. La réduction de rente par année d’anticipation y serait faible pour les petits revenus (soit de 1,5%), plus importante au-dessus. D’autres modèles sont en débat. Par ailleurs, il est proposé d’économiser 800 millions de fr dans l’AVS – dont 620 millions grâce à l’augmentation de l’âge de la retraite des femmes de 64 à 65 ans. Mais une courte majorité de droite de la commission du Conseil national décide de renoncer à toute percée sur la retraite anticipée. Rappel : en 2004, peuple et cantons balayaient une 11e révision de l’AVS très voisine. Depuis, on peine à progresser.
Né en 1955, Hugo Fasel est une valeur sûre du Parlement fédéral. Associé aux Verts, il monte au front pour les allocations d’enfants, l’assurance maternité, la prévoyance professionnelle, les chômeurs, les places d’apprentissage, une caisse maladie unique, etc. L’image de sa jubilation lors de l’éviction de l’UDC Christoph Blocher du Conseil fédéral, le 12 décembre dernier, a fait le tour des médias suisses et internationaux. Hugo Fasel a de l’endurance en politique.