Jacqueline Fehr, élue à l’inventivité foisonnante, rejoint la tête des socialistes

28.02.2008

Jacqueline Fehr – l’une des élues les plus créatrices du Parlement fédéral – monte dans la nouvelle présidence du Parti socialiste suisse (PSS). Ce sera samedi à Bâle. Cette Zurichoise de Winterthour y fera équipe avec le nouveau président – le Fribourgeois Christian Levrat. D’autres comme Silvia Schenker (Bâle-Ville), Pascale Bruderer (Argovie), Marina Carobbio (Tessin) et Stéphane Rossini (Valais) complètent la distribution. Ces femmes et ces hommes sont chargés de relancer un Parti socialiste sérieusement bousculé lors des élections d’octobre

Dans cette nouvelle présidence, Jacqueline Fehr jouera les pourvoyeuses d’idées. Elle débarque au Conseil national en 1998. Dès ses premiers pas, elle multiplie les propositions novatrices. Le sort des enfants – placement, accueil extra-familial, violence familiale, etc. – figure parmi ses priorités. Elle sait aussi s’associer à des gens d’autres familles politiques. En 2004, elle est l’une des marraines du projet victorieux de congé-maternité – au côté du radical Pierre Triponez, de la démocrate-chrétienne Thérèse Meyer et de l’UDC Ursula Haller. C’est une alliance gagnante.

Aujourd’hui, Jacqueline Fehr est au premier rang dans la bataille pour la fiscalité de la famille et des couples mariés (pénalisés par rapport aux concubins). Une réforme partielle est appliquée depuis 2008. Avec « Pro Familia » (dont elle est vice-présidente), Jacqueline Fehr défend un « modèle parental » qui accorde un barème privilégié aux personnes ayant des enfants (cf « Le Temps » du 27 février). Elle a aussi ses idées sur les transports, la formation, la santé, la toxicomanie. Les socialistes auront bien besoin de l’inventivité foisonnante de Jacqueline Fehr.