Jean-François Steiert, son talent, ses détours et les coups de pouce du destin

03.01.2008

Jean-François Steiert au Conseil national, enfin ! Personne ne connaît mieux la Berne fédérale que ce Fribourgeois. Dès les années 1990, on le découvre porte-parole, puis secrétaire général du Parti socialiste suisse. Son intelligence rapide et son bilinguisme parfait se remarquent vite. Ces deux fonctions politiques sont certes très médiatisées. Mais elles ne conduisent pas toujours – pas tout de suite – à des élections populaires majeures. Il y faut, parfois, quelques détours. Ils passeront notamment, pour Steiert, par la politique fribourgeoise, par la vice-présidence d’une grande organisation de patients (la santé est l’une de ses spécialités), plus curieusement par une incursion en pays de Vaud. Ce Fribourgeois y devient Délégué aux Affaires intercantonales de la Conseillère d’Etat Anne-Catherine Lyon, patronne vaudoise de la formation (autre spécialité de Steiert)

Il y faut aussi des coups de pouce du destin. L’un est joyeux. Erwin Jutzet est élu Conseiller d’Etat fribourgeois et abandonne le Conseil national. L’autre est cruel. Liliane Chappuis, première des « viennent-ensuite », succède à Jutzet à la Chambre du peuple et meurt brusquement. Steiert se retrouve ainsi au Conseil national dès septembre 2007. Il est réélu en octobre. Du coup, il renforce encore l’une des délégations cantonales les plus talentueuses du Parlement. Au Conseil national, on y trouve Christian Levrat (socialiste), Thérèse Meyer et Dominique de Buman (PDC), Hugo Fasel (chrétien-social), Jean-François Rime (UDC), Jacques Bourgeois (radical), au Conseil des Etats, Urs Schwaller (PDC) et Alain Berset (socialiste). Aucun ne passe inaperçu. Jean-François Steiert est en stimulante compagnie.