Jean-René Fournier, étonnant mélange, déboule, le PDC se redresse

25.10.2007

Jean-René Fournier au Conseil des Etats ! C’est un homme fort du Valais qui déboule à la Chambre des cantons. Son élection au premier tour confirme le large appui dont il jouit. Formé dans le monde bancaire, ce démocrate-chrétien débarque au Gouvernement cantonal en 1997. Il en devient vite une figure majeure

En politique, Fournier est un étonnant « mélange ». Sur certaines questions de société (avortement, etc), il est perçu comme un conservateur. Il se montre ferme sur l’immigration et la criminalité, combat le retour du loup dans son canton (« Le loup n’a pas sa place en Valais »). C’est un actif promoteur des petites et moyennes entreprises (PME). A côté de cela, il est très ouvert en politique familiale et sociale (exonération des allocations familiales, baisse des coûts de la santé, etc). Fournier peut donc attirer sur son nom des voix venues de milieux très divers

Il surgit au Parlement fédéral au moment où le Parti démocrate-chrétien suisse se redresse pour la première fois depuis 1979. Cette reprise est-elle suffisante pour reconquérir un second fauteuil au Conseil fédéral ? Si oui, à qui ce fauteuil serait-il enlevé ? Le PDC joue la prudence. Depuis 2003, l’Exécutif central est formé de deux UDC (Christoph Blocher et Samuel Schmid), deux radicaux (Pascal Couchepin et Hans-Rudolf Merz), une démocrate-chrétienne (Doris Leuthard) et deux socialistes (Moritz Leuenberger et Micheline Calmy-Rey). C’est entre PDC et radicaux, en concurrence pour la troisième place, que les choses pourraient se jouer. Mais d’autres scénarios circulent. L’élection du Gouvernement est fixée au 12 décembre. Pour Jean-René Fournier, tout neuf en politique fédérale, c’est la première épreuve.