03.08.2008
Martin Bäumle ! Le premier président des Verts libéraux suisses, c’est lui. Leur assemblée, à Bâle, confirme son rôle de chef. Dès 2004 à Zurich, cette dissidence centriste se sépare de Verts classiques situés plus à gauche. Verena Diener, alors Conseillère d’Etat, en est l’autre figure de proue. Aux élections fédérales de 2007, les Verts libéraux prennent trois sièges zurichois au Conseil national. Au terme d’une bataille haletante, Verena Diener s’empare aussi d’un siège au Conseil des Etats. L’UDC Ueli Maurer est battu. C’est une sensation. Aujourd’hui, les Verts libéraux sont présents dans une dizaine de cantons alémaniques. Aux Chambres fédérales, ils font groupe commun avec les démocrates-chrétiens et les évangéliques
Chimiste, Martin Bäumle est un expert de l’écologie de l’air. Lui-même débarque au Conseil national en 2003. Il porte encore les couleurs des Verts classiques. La rupture éclate l’année suivante. En 2007, les Verts libéraux rassemblent 1,4% des voix contre 9,6% aux Verts classiques. Une réconciliation ne paraît pas en vue.
En Suisse romande, le Mouvement « Ecologie libérale » joue, en partie, le rôle des Verts libéraux. La Vaudoise Isabelle Chevalley l’anime. Ce n’est pas un vrai parti. « Ecologie libérale » puise dans les partis de centre-droit en place. Au Conseil national, on y trouve Luc Barthassat (PDC Genève), Hugues Hiltpold (radical Genève), Alice Glauser (UDC Vaud). Des contacts existent avec les Verts libéraux. Mais il n’est pas exclu que ces Verts libéraux lancent des listes en Suisse romande d’ici à 2011. Ces nouveaux acteurs semblent confirmer le renforcement de la sensibilité écologique au centre et à droite. Ce qui n’est pas rien.