Michel Béguelin part sur un joli coup, la 3e voie Genève-Lausanne décolle

18.10.2007

Michel Béguelin – socialiste vaudois et parlementaire fédéral pendant 20 ans – s’en va sur un joli coup. Mis sous pression, le Gouvernement central accélère le lancement d’une troisième voie de chemin de fer entre Genève et Lausanne. Cette revendication fait l’objet d’un bras de fer entre le pouvoir fédéral et la Suisse occidentale. Michel Béguelin, grand connaisseur du rail, y joue un rôle en vue. D’autres acteurs font chorus. André Bugnon, UDC vaudois, compte parmi les plus actifs. Lors de la dernière session du Conseil des Etats, une proposition du radical argovien Thomas Pfisterer – qui inclut d’autres projets ferroviaires – fait l’unanimité des sénateurs. Du coup, le Conseil fédéral change de cap. Il est même prêt à débloquer un milliard de francs de plus

Ce feu vert s’accompagne de « si » et de « mais ». Un communiqué parle de « 3e voie partielle ». Le Conseiller fédéral Moritz Leuenberger n’abandonne pas son idée de recourir à d’autres moyens pour absorber l’intense trafic entre Lausanne et Genève (trains et quais de gares plus longs, etc). L’affaire pourrait prendre entre 7 et 10 ans. Une grande vigilance s’impose donc.

Né en 1936, Michel Béguelin sort d’un règne parlementaire hors du commun (12 ans au Conseil national, 8 au Conseil des Etats). Pendant des années, il est aussi une figure majeure du Syndicat du personnel des transports (SEV) et des cheminots. Au Parlement, c’est un polyvalent. A côté du rail, il s’occupe de bien d’autres thèmes comme l’intégration européenne, l’aviation civile (chute de Swissair incluse), par exemple. C’est une voix forte qui part.