Pascal Couchepin et Hans-Rudolf Merz, duo radical, affrontent une rude année 2008

24.12.2007

Pascal Couchepin, président de la Confédération ! Hans-Rudolf Merz, vice-président du Conseil fédéral ! C’est un duo radical qui prend en mains les destinées de la Suisse pour 2008. Le Valaisan est ministre de l’Intérieur, de l’Education et des Affaires sociales, l’Appenzellois patron des Finances

Ce règne Couchepin-Merz commence en pleine prospérité. Mais on y devine des interrogations. Après l’éviction le 12 décembre de Christoph Blocher (UDC de la ligne « dure »), Couchepin et Merz gouverneront avec Eveline Widmer-Schlumpf et Samuel Schmid (UDC minoritaires et modérés), Doris Leuthard (démocrate-chrétienne), Micheline Calmy-Rey et Moritz Leuenberger (socialistes). Du coup, le centre de gravité se déplace faiblement vers le milieu de l’éventail. Pour Couchepin et Merz, gens de centre-droit, ce n’est pas forcément une menace. Cela dit, les radicaux avaient recommandé la réélection de Blocher. Certains sont inquiets.

Et puis, le Parti radical de Couchepin et Merz, qui s’effrite depuis 1979, subit un nouveau tassement. Il est plus fragile. Lui et le Parti démocrate-chrétien sont presque à égalité. En voix, les radicaux sont devant. En sièges, c’est le PDC. Or, Couchepin et Merz sont nés en 1942. Le départ prochain de l’un ou l’autre n’est pas exclu. La succession pourrait entraîner une compétition sévère entre radicaux et PDC – pourtant proches. Leur divergence lors de la « crise » du 12 décembre – radicaux pour Blocher, PDC contre – alourdit le climat. Certes, les radicaux ont de bonnes cartes (Felix Gutzwiller, Didier Burkhalter, la libérale Martine Brunschwig Graf, par exemple). Mais ce sera rude. Ce règne Couchepin-Merz s’annonce chaud.