14.02.2008
Samuel Schmid – chef de la Défense – monte au front pour combattre l’initiative de Franz Weber « contre le bruit des avions de combat à réaction dans les zones touristiques ». Le peuple tranche ce 24 février. En votation, ce Conseiller fédéral bernois gagne souvent. En 2001, il impose l’armement des soldats suisses à l’étranger. Figure de l’aile modérée de l’Union démocratique du centre (UDC), il y fait plier son aile dure emmenée par le tribun zurichois Christoph Blocher. En 2003, il fait accepter la grande réforme « Armée XXI ». L’homme inspire confiance
Mais ses relations avec l’UDC « dure » s’aggravent : lors de son passage au Parlement entre 1994 et 2000, plus encore depuis son élection au Gouvernement en 2000. Deux « blochériens », Rita Fuhrer et Roland Eberle, sont alors en piste. Le Parlement préfère Schmid. Dans les congrès UDC, il est traité de « demi-Conseiller fédéral ». Avec l’élection en 2003 de Blocher comme second magistrat UDC, ça se calme un peu. Quatre ans après, ce Parlement évince Blocher et lui préfère la Grisonne Eveline Widmer-Schlumpf, autre UDC modérée. Schmid et Widmer-Schlumpf sont exclus du groupe parlementaire et sont menacés d’expulsion de l’UDC suisse. Les UDC bernoise et grisonne, elles, les soutiennent. Epreuve de force.
Hors de l’UDC « dure », Samuel Schmid plaît. Comme patron de la Défense, il cultive les visites « sur le terrain ». Comme président de la Confédération en 2005, il tient à Tunis des paroles fortes sur la liberté de l’information (c’est en plein Sommet mondial de l’information). Pour affronter les nouvelles bourrasques qui l’attendent à l’UDC, Samuel Schmid aura bien besoin de cette image amicale.