Samuel Schmid largue l’UDC suisse et veut fonder un parti modéré. Délicat!

03.06.2008

Samuel Schmid – Conseiller fédéral bernois – annonce sa démission de l’UDC suisse. Dans la foulée, il appuie le projet d’un groupe de personnalités de « sortir » l’UDC bernoise de l’UDC suisse et de créer un parti plus modéré. Cette proclamation suit la décision de l’UDC suisse d’exclure l’UDC des Grisons – y compris sa Conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf. Le nouveau parti pourrait compter des Bernois et des Grisons, peut-être d’autres

L’opération s’annonce délicate. Pour « sortir » l’UDC bernoise de l’UDC suisse, il y faut une majorité des deux tiers. Sinon, les modérés partiront d’eux-mêmes pour fonder le nouveau parti. D’autres modérés – y compris ceux issus de cantons comme Vaud, Glaris ou Thurgovie – hésitent à partir. Car l’UDC suisse continue à gagner des élections. Souvent, c’est l’aile « dure », proche de l’ex-Conseiller fédéral Christoph Blocher, qui assure ces succès. En même temps, l’UDC suisse subit des revers. Le 12 décembre, l’Assemblée fédérale évince Blocher du Gouvernement et le remplace par Eveline Widmer-Schlumpf. Le 1er juin, l’UDC de Blocher encaisse une triple défaite populaire – vexante sur les naturalisations.

Vite, Schmid est mal perçu dans une l’UDC suisse de plus en plus dominée par Blocher. En 2000, cette UDC suisse – pour succéder à Adolf Ogi – propose à choix la Zurichoise Rita Fuhrer et le Thurgovien Roland Erberle, classés « blochériens ». Le Parlement leur préfère Samuel Schmid. Le 12 décembre, il accepte sa réélection, malgré l’éviction de Blocher. Il est banni du groupe parlementaire UDC – tout comme Eveline Widmer-Schlumpf. Pour Samuel Schmid, une autre rude partie commence.