Verts: Ueli Leuenberger, fin politicien et fin cuisinier, affronte une rude concurrence féminine

22.01.2008

Ueli Leuenberger – Vert genevois – vise la présidence du Parti écologiste suisse. Quel personnage ! En juin 2003, il débarque au Conseil national. En janvier 2004, il devient vice-président du parti. En 2007, il contribue activement – avec les socialistes, les démocrates-chrétiens et quelques radicaux-libéraux – à la chute du Conseiller fédéral UDC Christoph Blocher

C’est chez les Verts que le tribun zurichois trouve ses adversaires les plus résolus. Ils sont les premiers à désigner un contre-candidat de combat – le Vaudois Luc Recordon. Cette offensive sert de paravent à la recherche d’un autre combattant ou d’une autre combattante. Ce sera finalement l’UDC modérée Eveline Widmer-Schlumpf, Conseillère d’Etat dans les Grisons. Chez les Verts, Ueli Leuenberger calcule et négocie. C’est un triomphe.

L’itinéraire d’Ueli Leuenberger ne ressemble à aucun autre. Né en 1952 dans le canton de Berne, il commence à Lucerne une carrière dans l’hôtellerie et la cuisine. En 1972, il fait le saut de Genève. On le retrouve à la Poste, dans la métallurgie, dans des organisations sociales comme Caritas, l’Entraide protestante et le Centre social protestant. Entre 1996 et 2002, il crée et dirige l’Université populaire albanaise. Conseiller juridique, travailleur social, maître de formation professionnelle, c’est un expert dans le domaine de l’asile, des étrangers et de l’intégration. Mais, pour présider les Verts, il devra compter avec une forte concurrence féminine. C’est le parti où les femmes sont les plus présentes. Et elles savent s’y faire entendre. Ce sera l’un des défis d’Ueli Leuenberger.