Walter Fust, haute figure de l’humanitaire, proche de Furgler, Cotti et Calmy-Rey, rebondit

01.05.2008

Walter Fust – personnalité hors-série de la scène fédérale – rebondit. Dès le 1er mai, il devient directeur à Genève d’un nouveau « Forum humanitaire mondial ». Kofi Annan, ancien secrétaire général de l’ONU, le préside. Son ambition est de jouer un rôle moteur dans des secteurs comme la santé, l’alimentation, les réfugiés et les changements climatiques. Un soutien officiel suisse semble assuré. D’autres contributions sont espérées. Le but du Forum est de réunir des personnes expérimentées et de formuler des solutions. Il compte mettre à profit les acteurs gravitant autour de l’ONU et de la Croix-Rouge, tous fortement représentés à Genève. Né en 1945, Walter Fust n’a pas dit son dernier mot

Il déboule en 1975 au Département fédéral des Affaires étrangères. On le suit à Genève, à Bagdad, à Tokyo. Il se spécialise dans des dossiers économiques. En 1984-1986, il émerge comme collaborateur du Conseiller fédéral Kurt Furgler, Saint-Gallois et démocrate-chrétien comme lui. Furgler est alors chef du Département de l’Economie. Puis, Fust pilote l’Office suisse d’expansion commerciale (OSEC).

Le Tessinois Flavio Cotti, autre Conseiller fédéral PDC, le fait revenir en Berne fédérale : dès 1990, comme Secrétaire général du Département de l’Intérieur, dès 1993, comme patron de la Direction du développement et de la coopération (DDC). Il y règne 15 ans et croise le Fribourgeois Joseph Deiss (PDC aussi), la Genevoise Micheline Calmy-Rey (une socialiste). Certaines critiques – en provenance notamment du Parlement – vont peut-être accélérer son départ. Walter Fust, lui, laisse une trace profonde.