Roger Schawinski, pionnier des médias aux talents multiples, revient dès le 22 août à la Société suisse de radio et télévision (SSR) pour une émission de débats très attendue. A 66 ans, c’est un fameux retour
Au début des années 1970, c’est à la SSR qu’il débute. En 1974, il y crée la célèbre émission de consommateurs « Kassensturz ». Puis, il va voir ailleurs. En 1977-1978, il pilote fugitivement le journal « Tat » de la défunte Alliance des Indépendants (proche de Migros).
En 1979, Roger Schawinski fait un « coup ». Il lance à Zurich « Radio 24 », première radio locale suisse, à partir d’un émetteur planté en Italie. En 1980, ses émissions sur les émeutes de jeunes sont remarquées. Schawinski est un catalyseur. En 1982, il pousse le Conseil fédéral à lancer ses propres essais de radio-télévision locale. Leon Schlumpf, père d’Eveline Widmer-Schlumpf, tient le gouvernail. Plus tard, Schawinski crée encore « Opus Radio » consacrée à la musique classique (1991), « Tele Züri » (1994), « Tele 24 » (1998), dirige en Allemagne « Sat 1 » (2004-2006), reprend en Suisse « Radio Tropic / Radio 1 » (dès 2007-2008). Peu d’acteurs contribuent pareillement à la diversité du paysage des médias.
Le retour de Roger Schawinski à la SSR suscite des applaudissements, mais aussi des manifestations de mauvaise humeur. A l’UDC, on l’aime peu. Certains menacent de ne plus payer la redevance. Cela dit, Roger Schawinski – dans sa longue carrière – fait souvent appel à des personnalités médiatiques. Le chef-stratège de l’UDC Christoph Blocher en fait partie. On attend la suite avec curiosité.