Luc Recordon, Vert vaudois et Conseiller aux Etats, aborde le bataille pour la sortie de la Suisse de l’énergie nucléaire dans une situation piquante. Comme la commission de la Chambre des cantons, il laisse la porte ouverte à de nouvelles technologies comme le recours au thorium
Selon lui, l’avenir de telles technologies est lointain et leur réalisation peu probable (« Le Temps » du 31 août, « LeMatinDimanche » du 4 septembre). Didier Berberat, socialiste neuchâtelois, adopte une position voisine. Rappel : Conseil fédéral et Conseil national proposent la sortie progressive du nucléaire. Le Conseil des Etats s’y attaque le 28 septembre.
C’est là un nouveau virage. Depuis la tragédie de Fukushima au Japon, les fronts se font moins carrés. Ce virage annonce des échanges intenses à l’intérieur de la plupart des familles politiques. Chez les Verts, Luc Recordon provoque, dans un premier temps, une réaction plutôt vive du président Ueli Leuenberger (de Genève). Entre les courants dogmatique et pragmatique, les explications promettent d’être serrées.
Homme aux talents multiples, Luc Recordon est ingénieur-physicien, expert en gestion d’entreprise, docteur en droit, avocat. Il siège successivement au Conseil national (2003-2007) et au Conseil des Etats (dès 2007). Et il est en piste cet automne. Luc Recordon sera aussi pressenti pour le Conseil fédéral. On ne le bouscule pas facilement. Avec lui, la bataille pour la sortie de l’énergie nucléaire monte d’un nouveau cran.