Micheline Calmy-Rey quitte le Conseil fédéral pour la fin de l’année. C’est une mauvaise nouvelle pour l’actuelle majorité féminine du Gouvernement
Parmi les successeurs possibles de la socialiste genevoise, on repère bien des femmes de talent : Elisabeth Baume-Schneider (Jura), Marina Carobbio (Tessin) ou Liliane Maury Pasquier (Genève). Mais, à la seconde, on remarque surtout des hommes : Alain Berset (Fribourg), Pierre-Yves Maillard (Vaud), Jean Studer (Neuchâtel) ou encore Stéphane Rossini (Valais).
14 décembre : le Parlement élit le Gouvernement. Placée à la fin, la succession Calmy-Rey est exposée. Viennent avant les réélections de Doris Leuthard (PDC), Eveline Widmer-Schlumpf (PBD, ex-UDC), Ueli Maurer (UDC), Didier Burkhalter (libéral-radical), Simonetta Sommaruga (socialiste), Johann Schneider-Ammann (libéral-radical). Grand parti, l’UDC exige un deuxième siège. La menace sur Widmer-Schlumpf augmente. En 2007, ce sont des PDC, des socialistes, des Verts et quelques libéraux-radicaux qui la portent. Pour se protéger, feront-ils défection ? Car l’UDC vise aussi les libéraux-radicaux et les socialistes. Des Verts se préparent également. Presque partout, on voit des hommes. Exemples : les UDC Jean-François Rime (Fribourg) et Roland Eberle (Thurgovie), les Verts Bernhard Pulver (Berne) et Robert Cramer (Genève). Pour les femmes, cela se présente mal.
Beaucoup dépendra des élections parlementaires du 23 octobre. Tous les scores – UDC, socialistes, libéraux-radicaux, Verts, PBD, etc. – pèseront lourd. Mais, après 14 mois, la première majorité féminine du Conseil fédéral de l’histoire titube.