Course au Conseil fédéral

L’arc lémanique se mobilise pour Maillard. Mais Berset est un rival redoutable

Pierre-Yves Maillard au Conseil fédéral ? Le Conseiller d’Etat socialiste vaudois de 43 ans est l’un des favoris à la succession de la Genevoise Micheline Calmy-Rey. Enseignant et syndicaliste, Maillard fait en 1999-2004 un passage remarqué au Conseil national. Puis, il accède à l’Exécutif cantonal dont il est une figure-clé. Il y pilote la Santé et l’Action sociale. Sa présidence de la Conférence des directeurs cantonaux de la Santé lui donne une visibilité nationale.

L’Arc lémanique se mobilise pour Maillard. Car cette région – l’une des plus denses – est menacée d’exclusion du Conseil fédéral. A Genève, Micheline Calmy-Rey manque de successeur. Les papables genevois, comme le Vert Robert Cramer ou le radical Pierre Maudet, sont ailleurs. Dans le canton voisin, le règne du radical Jean-Pascal Delamuraz, dernier Sage vaudois, s’achève en 1998. Reste à savoir si le Parlement fédéral sera sensible à cet argument régional. Maillard y met aussi ses conditions (« SonntagsBlick » du 18 septembre). Il veut savoir s’il existe une réelle volonté de réforme et se décidera après les élections parlementaires du 23 octobre. Le Gouvernement est élu le 14 décembre.

Alain Berset ! Le grand rival de Maillard, c’est lui. Conseiller aux Etats fribourgeois de 39 ans, il vient de présider la Chambre des cantons et a de nombreux appuis. C’est un expert en économie et en fiscalité. Berset a aussi des ennemis. A l’UDC, on lui reproche d’avoir contribué à l’éviction de Christoph Blocher du Conseil fédéral en 2007. Certains lui font grief de ne pas posséder l’expérience d’un Exécutif. Mais, pour Pierre-Yves Maillard, la concurrence est rude.