Loretan le Valaisan et de Weck le Fribourgeois pilotent la SSR

Raymond Loretan le Valaisan, président! Roger de Weck le Fribourgeois, directeur général! La Société suisse de radiodiffusion et télévision (SSR) est désormais pilotée par deux personnalités grandies sur la frontière des langues. C’est le renforcement d’un symbole vieux de 80 ans

La SSR, à partir de sa création en 1931, fédère les émetteurs de radio, puis de télévision, des quatre régions linguistiques. Les minorités latines, grâce à la péréquation financière interne, y gagnent des avantages. Avec Loretan et de Weck, ce pouvoir fédérateur devrait se consolider encore.

Politiquement, il pourrait y avoir des étincelles. Tant Loretan que de Weck offrent l’image de gens favorables à l’ouverture européenne et internationale de la Suisse. De Weck, lui surtout, inquiète les milieux proches de l’UDC. Le profil de Loretan est plus rond. Par le passé, ce diplomate représente la Suisse à Singapour et à New York. Il sera le collaborateur du Conseiller fédéral Arnold Koller et le secrétaire général du Parti démocrate-chrétien suisse. Plus récemment, il siégera dans des conseils d’administration et présidera les cliniques Genolier (avec quelques remous). Sa connaissance du monde politique et des acteurs privés devrait le servir.

La SSR, qui a des ennemis, bénéficie en général d’un bon soutien dans l’opinion. Ce n’est pas de trop. Car elle fait face à de lourds défis financiers. Elle est engagée dans de vastes restructurations (y compris l’intégration accrue de la télévision et de la radio). Elle affronte les éditeurs de journaux au sujet de la publicité sur Internet. La mission du tandem Loretan – de Weck ne sera pas tranquille.

Raymond Loretan sur le site de L’Hebdo
Roger de Weck sur le site de la Tribune de Genève