Le duel Berset-Maillard commence. Les socialistes deviennent moins vulnérables.

Alain Berset le Fribourgeois! Pierre-Yves Maillard le Vaudois! Les deux favoris à la succession de la socialiste de Genève Micheline Calmy-Rey au Conseil fédéral sont en piste

Stéphane Rossini (Valais) et Marina Carobbio (Tessin) se tiennent en embuscade, Jean Studer (Neuchâtel) et Elisabeth Baume-Schneider (Jura) renoncent. Du coup, les socialistes paraissent moins vulnérables pour conserver leur deuxième siège au Gouvernement. Certes, ils lâchent des voix lors des élections parlementaires du 23 octobre (de 19,5% en 2007 à 18,7%), mais ils y gagnent des sièges (de 43 à 46 au Conseil national). Le Parlement élit le Gouvernement le 14 décembre.

Ce 14 décembre, la succession Calmy-Rey vient à la fin. Avant a lieu la réélection des Sages sortants : Doris Leuthard (PDC), Eveline Widmer-Schlumpf (Parti bourgeois démocratique PBD), Ueli Maurer (UDC), Didier Burkhalter (libéral-radical), Simonetta Sommaruga (socialiste), Johann Schneider-Ammann (libéral-radical). Cette succession Calmy-Rey est donc à la merci de la vengeance de partis rivaux. Car l’UDC cherche un deuxième siège à l’Exécutif (au détriment d’Eveline Widmer-Schlumpf ou d’une autre personne). Et certains rêvent d’attribuer un siège socialiste aux Verts historiques. Mais l’UDC et les Verts historiques, tout comme les libéraux-radicaux et le PDC, faiblissent. Ces menaces de vengeance déclinent.

Bref, pour Alain Berset, Pierre-Yves Maillard et les autres candidats socialistes, le succès du PBD et des Verts libéraux le 23 octobre paraît moins périlleux qu’ailleurs. Cela vaut aussi pour Eveline Widmer-Schlumpf. Mais le Parlement sait déjouer les pronostics.