Droite et centre à la peine, Widmer-Schlumpf et Schneider-Ammann au cœur.

Gare au 14 décembre! Tout se complique pour l’élection du Conseil fédéral par le nouveau Parlement. Droite et centre peinent à s’unir

Sont en piste: Doris Leuthard (PDC), Eveline Widmer-Schlumpf (Parti bourgeois démocratique PBD), Ueli Maurer (UDC), Didier Burkhalter (libéral-radical), Simonetta Sommaruga (socialiste), Johann Schneider-Ammann (libéral-radical), succession de Micheline Calmy-Rey (socialiste). Widmer-Schlumpf et Schneider-Ammann sont au cœur des scénarios (cf „SonntagsZeitung“, „Der Sonntag“, „NZZamSonntag“, „LeMatinDimanche“, 6 novembre).

A droite, l’UDC de Christoph Blocher (26,6% des voix) exige un deuxième siège à l’Exécutif. Si elle ne déloge pas Widmer-Schlumpf (PBD, 5,4%), elle visera Schneider-Ammann (libéraux-radicaux, 15,1%). Parmi les assaillants possibles, le blochérien bernois Adrian Amstutz, en tête pour le Conseil des Etats, est cité. Conflit assuré. Au centre, le PBD rejette la fusion avec le PDC de Christophe Darbellay (12,3%), allié potentiel. Franz Hollinger, président du PDC argovien, lui, la propose. Au centre encore, les Verts libéraux de Martin Bäumle (5,4% aussi) jugent Widmer-Schlumpf plus convaincante que Schneider-Ammann. A gauche, les Verts d’Ueli Leuenberger (8,4%) et les socialistes de Christian Levrat (18,7%) sont d’un avis voisin.

Une part croissante d’acteurs refuse enfin une répartition purement arithmétique des 7 sièges du Conseil fédéral. La « concordance » entre acteurs doit offrir un contenu. Et on ne peut guère confier la majorité de l’Exécutif à deux forces – UDC et libéraux-radicaux, par ex – qui ne l’ont ni au Parlement ni dans le peuple. Cela se décante.