Susanne Ruoff dirigera La Poste. Les femmes affrontent des vents contraires.

Susanne Ruoff! La première directrice générale de La Poste, la voilà. Elle surgit peu après Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch, première femme Secrétaire d’Etat

En même temps, le Conseil fédéral veut porter la part des femmes dans l’administration de 42,8% (en 2009) à 44% – 48% (vers 2015). Pour les cadres supérieurs, cette proportion devrait monter de 13,5% à 16 – 20% (cf ATS 22.6.2011, Blog «24 Heures» / «Tribune de Genève» 24.11 2011). Défense et gardes-frontière ne sont pas comptés.

Au Parlement, la part des femmes stagne. Conseil des Etats : un calcul provisoire leur attribue 7 des 46 sièges. Ce sont les socialistes Liliane Maury Pasquier (Genève), Géraldine Savary (Vaud), Anita Fetz (Bâle-Ville), Pascale Bruderer (Argovie), les PDC Anne Seydoux-Christe (Jura) et Brigitte Häberli (Thurgovie), la libérale-radicale Karin Keller-Sutter (Saint-Gall). Ont encore des chances ce 27 novembre la Verte libérale Verena Diener (Zurich) et la libérale-radicale Christine Egerszegi (Argovie). Mais leur sommet date de 2003 (avec 11 élues). Conseil national : elles sont 59 sur 200 au soir du 23 octobre (29,5%, contre 28,5% en 2007). On saura tout le 4 décembre.

Au Conseil fédéral enfin, les femmes pourraient perdre leur majorité. Les favoris à la succession de la socialiste Micheline Calmy-Rey sont les hommes Alain Berset et Pierre-Yves Maillard. Et les chances de Marina Carobbio semblent incertaines. Quant à Doris Leuthard (PDC), Eveline Widmer-Schlumpf (Parti bourgeois démocratique, la plus exposée) et Simonetta Sommaruga (socialiste), le Parlement doit les réélire le 14 décembre. Pour les femmes, le combat continue.