Le Parti démocrate-chrétien de Doris Leuthard (PDC) et le Parti bourgeois démocratique d’Eveline Widmer-Schlumpf (PBD) fonderont-ils une Union sur le modèle des chrétiens-démocrates et des chrétiens-sociaux allemands (CDU-CSU) ? Des pourparlers se poursuivraient
Les chefs de groupes parlementaires, Urs Schwaller (PDC) et Hansjörg Hassler (PBD), seraient de la partie. Les présidents de partis, Christophe Darbellay (PDC) et Hans Grunder (PBD), confirmeraient. Avantage : PBD et PDC sont souvent influents dans des régions différentes. Ils se complètent (« NZZ am Sonntag », « SonntagsZeitung », « Zentralschweiz am Sonntag », 27.11.2011).
Cette Union, le 14 décembre, devrait assurer la réélection d’Eveline Widmer-Schlumpf au Conseil fédéral par le Parlement. Des pressions s’exerceraient par d’autres acteurs comme les socialistes de Christian Levrat et les Verts libéraux de Martin Bäumle. On devrait en savoir plus les 5 et 6 décembre, à l’ouverture de la session.
En associant PDC et PBD (12,3% et 5,4% des voix), on augmente la légitimité d’un deuxième siège à l’Exécutif pour le Centre. Les Verts libéraux (5,4% aussi) n’y sont d’ailleurs pas comptés, les Verts « de gauche » (8,4%) non plus. Quant aux socialistes (18,7%), ils ont Micheline Calmy-Rey et Simonetta Sommaruga. Enfin, les libéraux-radicaux (15,1%) défendent Didier Burkhalter et Johann Schneider-Ammann, l’UDC (26,6%) Ueli Maurer. Ces deux partis contestent Eveline Widmer-Schlumpf. Reste à savoir si le Parlement décidera selon la seule force arithmétique des partis. Certains y veulent aussi de la concordance sur le fond. Ce pourrait faire la différence.