Rime-Walter est le meilleur ticket UDC. Contre Widmer-Schlumpf, ce sera dur.

Coup de théâtre! L’UDC zurichois Bruno Zuppiger, président de l’Union suisse des arts et métiers, se retire de la course au Conseil fédéral. Une délicate affaire d’héritage le pousse vers la sortie

C’est le Thurgovien Hansjörg Walter, nouveau président du Conseil national et président de l’Union suisse des paysans, qui le remplace. En 2008, le centre-gauche le lance contre sa volonté. Ueli Maurer le bat pour une voix. Walter combattra Eveline Widmer-Schlumpf (du Parti bourgeois démocratique PBD), mais refusera d’attaquer un siège libéral-radical (Didier Burkhalter ou Johann Schneider-Ammann). Le Fribourgeois Jean-François Rime l’accompagne. Le Parlement élit le Gouvernement le 14 décembre.

L’UDC veut un deuxième siège à l’Exécutif. Avec Rime et Walter, elle tient son meilleur «ticket». En théorie, le camp pro-Widmer-Schlumpf mène avec 142 voix sur 246 (socialistes, PDC, PBD, Verts historiques, Verts libéraux, etc). Le camp pro-UDC, lui, compterait 104 voix (UDC, libéraux-radicaux, etc). Des défections sont probables dans les deux camps. En épargnant Burkhalter et Schneider-Ammann, Walter espère faire le plein des libéraux-radicaux.

Mais les socialistes somment la direction de l’UDC de dire clairement si elle visera un siège libéral-radical (en cas d’échec contre Widmer-Schlumpf). Sans réponse, ils en déduiront que l’UDC renonce au deuxième siège. Alors, le statu quo pourrait l’emporter. Voici l’ordre d’élection : Leuthard (PDC), Widmer-Schlumpf (PBD), Maurer (UDC), Burkhalter (PLR), Sommaruga (soc), Schneider-Ammann (PLR), succession Calmy-Rey (Berset ou Maillard, soc). Scores sans garantie.