Les démocrates-chrétiens de Doris Leuthard et Christophe Darbellay redeviennent le parti-arbitre au Parlement fédéral. C’est d’autant plus piquant qu’ils perdent des plumes – comme d’autres – aux élections du 23 octobre
Ils totalisent désormais 12,3% des voix, 28 sièges sur 200 au Conseil national, 13 sur 46 au Conseil des Etats (où ils restent en tête). Mais ce sont eux qui imposent le mieux leurs vues. C’est ce qui se passe lors de la première session du nouveau Conseil national (Michael Hermann, NZZ am Sonntag, 25.12.2011).
Ainsi, le PDC y affiche un taux de succès de 92%. Suivent le Parti bourgeois démocratique PBD d’Eveline Widmer-Schlumpf (89%), les Verts libéraux de Martin Bäumle et les libéraux-radicaux de Fulvio Pelli (81% tous deux). Viennent plus loin les socialistes de Christian Levrat et les Verts d’Ueli Leuenberger (63% tous deux), puis l’UDC de Christoph Blocher (54%). Par rapport à 2007-2011, UDC et libéraux-radicaux reculent, d’autres progressent. Les alliances de centre-gauche entre socialistes, PDC et libéraux-radicaux gagnent toujours contre l’UDC (36% de cas), tout comme celles de centre-droite entre PDC, libéraux-radicaux et UDC contre les socialistes (32% de cas). Enfin, le duo socialiste-PDC l’emporte plus souvent que le duo libéral-radical-UDC (17% contre 7%).
Ce début de législature coïncide avec l’élection du Conseil fédéral du 14 décembre (élection «de centre-gauche», selon certains). Peut-être ressemble-t-il aussi au lancement de la «formule magique» des années 1959-2003. Mais la législature 2011-2015 ne fait que commencer. A vérifier.