Crédibles, Widmer-Schlumpf et même Hildebrand! Peu crédible, Blocher!

Surprise! Philipp Hildebrand, ex-président de la Banque nationale suisse (BNS), jouit d’une bonne image. 67% des personnes interrogées le jugent crédible (sondage «SonntagsZeitung» du 15.1.2012)

Même la présentation tardive d’un document révélant sa responsabilité dans une transaction attribuée à son épouse Kashya entame peu cet appui. Le taux de crédibilité monte à 77% pour la présidente de la Confédération Eveline Widmer-Schlumpf (PBD). Certains lui reprochent d’avoir soutenu Hildebrand trop longtemps. Même la confiance en la BNS n’aurait pas souffert (76% contre 23%). Une majorité refuse encore d’interdire aux chefs de la BNS et aux Conseillers fédéraux de faire commerce de devises et d’actions (liberté 9%, liberté avec autorisation 54%, interdiction 35%).

Par contraste, le taux de crédibilité recule à 40% pour le voleur de données à la Banque Sarasin, à 37% pour Hansueli Raggenbass (président du Conseil de banque de la BNS), à 27% pour Christoph Blocher (le chef-stratège de l’UDC remet les données à la présidente Micheline Calmy-Rey), à 21% pour Hermann Lei (intermédiaire entre le voleur et Blocher). Les avis sont partagés sur la nécessité pour Philipp Hildebrand de démissionner (49% répondent oui, 41% non).

L’opinion est donc loin de condamner en bloc les transactions financières prêtées à Hildebrand. Johann Schneider-Ammann, ministre libéral-radical de l’Economie, le défend (« Zentralschweiz am Sonntag », 15.1.2012). Par contraste, les personnes ayant divulgué les données bancaires volées – Blocher inclus – subissent des reproches. L’épreuve continue.