Coup de théâtre ! Le groupe français Dassault propose de vendre à la Suisse 18 avions de combat Rafale pour 2,7 milliards de francs (« LeMatinDimanche » et « SonntagsZeitung », 29.1.2012). Cette offre serait dans les mains des présidents de politique de sécurité des Chambres. Elle se complèterait de l’accès par les forces helvétiques à divers équipements et bases militaires en France
Pour le Conseiller fédéral Ueli Maurer, chef de la Défense, ce pourrait être un casse-tête. Car le Gouvernement suisse propose l’achat de 22 avions Gripen suédois pour 3,1 milliards de francs. Selon certains, ce serait le moins bon des trois modèles en compétition (les deux autres étant le Rafale et l’Eurofighter). Une sous-commission du Conseil national enquête. Selon d’autres, Dassault peinerait à vendre le Rafale hors de France (site lemonde.fr). On signale des échecs aux Pays-Bas, en Corée du Sud, à Singapour, au Maroc, au Brésil, aux Emirats arabes unis. L’Inde serait incertaine. Par ailleurs, les relations de la Suisse avec Dassault souffrent peut-être encore de la crise des avions Mirage. En 1966, des dépassements de crédits provoquent la chute du Conseiller fédéral Paul Chaudet.
La nouvelle offre de Dassault sera-t-elle prise en compte ? Pour Ueli Maurer, cela signifierait une reprise de la procédure d’évaluation. Et puis, l’achat d’avions pourrait entraîner des coupes dans d’autres dépenses. Enfin, le Conseil fédéral, comme Collège, est moins pressé d’acheter que le Parlement. Ce coup de frein pourrait donc s’ajouter à d’autres. Pour les avions, tout se complique.