Hans Grunder, président du Parti bourgeois démocratique (PBD) depuis sa création en 2008, démissionne. Le PBD est une dissidence centriste de l’UDC. Ce Bernois est l’un des artisans de son succès
En 2011, il est l’un des rares à gagner aux élections parlementaires (5,4% des voix, 9 Conseillers nationaux, 1 Conseiller aux Etats). En décembre, il fait réélire la Conseillère fédérale PBD des Grisons Eveline Widmer-Schlumpf. Du coup, elle devient présidente de la Confédération. Grâce au PBD et aux Verts libéraux, le «centre» se consolide. A écouter Hans Grunder, c’est le bon moment de partir. On évoque aussi des problèmes de santé.
Quel successeur? Martin Landolt, Conseiller national de Glaris, serait bien placé. Il arrive au Parlement en 2009 et a de l’expérience. Pour le «centre», il aurait élaboré un modèle de coopération avec le PDC («SonntagsZeitung» du 4 mars). Mais Martin Landolt est aussi cadre dans la banque UBS. Cela pourrait compliquer ses relations avec la ministre des finances Eveline Widmer-Schlumpf. D’autres papables sont Bernois. Lorenz Hess, également cité, vient d’arriver au Conseil national, tout comme l’ancien Conseiller d’Etat Urs Gasche. Son ex-collègue Werner Luginbühl, Conseiller aux Etats depuis 2007, serait un président idéal. Mais lui dirait plutôt «non».
Avec la succession Hans Grunder, le «centre» frémit. Au PDC et aux évangéliques (12,3% et 2% des voix) se joignent désormais Verts libéraux et PBD (5,4% chacun). Au centre-droite, les libéraux-radicaux (15,1%) ne s’y associent pas. Ils refusent aussi de se confondre, plus à droite, avec l’UDC (26,6%). Ce paysage compliqué bouge.