Evénement! Jacqueline de Quattro (radicale), Nuria Gorrite (socialiste), Béatrice Métraux (Verte) et Anne-Catherine Lyon (socialiste aussi) forment la première majorité féminine de l’histoire au Gouvernement vaudois
Le peuple élit l’une le 11 mars, les trois autres le 1er avril. Elles rejoignent le socialiste Pierre-Yves Maillard, le radical Pascal Broulis et le libéral Philippe Leuba. Pensez! Vaud introduit le suffrage féminin en 1959 (il est le premier canton), l’Etat fédéral en 1971. Il en faut du temps.
Cette majorité féminine reste rare. Le canton de Zurich ouvre la voie entre 2003 et 2006. Au Conseil fédéral, elle dure 14 mois – de novembre 2010 à décembre 2011. Micheline Calmy-Rey (socialiste) y côtoie Doris Leuthard (PDC), Eveline Widmer-Schlumpf (PBD) et Simonetta Sommaruga (socialiste). Depuis, elles sont trois. Ces expériences sont courtes. Mais les leçons tirées sont des encouragements à renforcer le mouvement. C’est peut-être comme cela qu’il faut lire le vote des Vaudoises et des Vaudois.
Le maintien d’une majorité de gauche au Gouvernement vaudois – 3 socialistes, 1 Verte, 3 libéraux-radicaux – est moins rare. L’échec de Claude-Alain Voiblet, qui confirme les difficultés de l’UDC en élection majoritaire, y contribue. Ce Gouvernement de gauche affronte un Parlement de droite. Berne y ressemble, Bâle-Ville s’en rapproche (au Parlement, les majorités y sont mouvantes). Neuchâtel, lui, fait le contraire (Gouvernement de droite, Parlement de gauche). D’autres démocraties comme les Etats-Unis connaissent des cohabitations plus rudes encore. Mais quoi! Elles exigent du doigté.