Hollande, Obama, Merkel défiée: Widmer-Schlumpf et Burkhalter, rude partie

Présidence de la France : le socialiste François Hollande, le 6 mai, évince le gaulliste Nicolas Sarkozy. Présidence des Etats-Unis : le démocrate Barack Obama, le 6 novembre, défend son titre face au républicain Mitt Romney. Chancellerie d’Allemagne : la chrétienne-démocrate Angela Merkel, en 2013, affrontera probablement une alliance rose-verte. Du coup, la Suisse d’Eveline Widmer-Schlumpf et de Didier Burkhalter pourrait assister au déplacement – ou au maintien – « à gauche » de trois de ses partenaires majeurs (« à gauche » est pris dans ses sens européen et américain, parfois différents). A vérifier


Cela pourrait signifier, pour la Suisse de Widmer-Schlumpf et de Burkhalter, un nouvel accroissement de la pression internationale sur l’évasion fiscale et le secret bancaire. Cela promet. Car cette pression est déjà vive avec les pouvoirs « de droite » de Nicolas Sarkozy et d’Angela Merkel. Avec les Etats-Unis, cette pression est souvent forte sous les présidences démocrates. Franklin Roosevelt, Harry Truman et Bill Clinton en offrent des précédents célèbres. La réélection de Barack Obama, qui est sur la même ligne, confirmerait la poursuite de relations « dures ».

Bref, l’avenir international de la Suisse de Widmer-Schlumpf et de Burkhalter n’est pas suave. Absente d’organisations majeures (dont l’Union européenne et le G20), il lui manque parfois des alliés puissants pour défendre victorieusement sa cause. En général, elle se bat bien. Son bilan économique, qui n’est pas médiocre, parle pour elle. Mais la partie est loin d’être finie.

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Eveline Widmer-Schlumpf sur Wikipedia
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