Johann Schneider-Ammann est chahuté. Mais ce n’est pas un homme seul.

Johann Schneider-Ammann mène une carrière de Conseiller fédéral chahutée. Elu en 2010, ce libéral-radical bernois – ex-patron dans l’industrie des machines – pilote l’Economie. Certains le jugent peu à l’aise et s’en étonnent. Or, en 2013, il gouvernera en plus la Science

Pour les diriger, il propose comme Secrétaire d’Etat Roman Boutellier, professeur à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich, mais aussi président du Conseil d’administration de son ex-groupe Ammann. Le Conseil fédéral, en collège, refuse. Cela fait du bruit.

Tombera-t-il, Johann Schneider-Ammann ? Pas sûr. Au Parlement, il a des amis. En 2010, il est élu contre la libérale-radicale Karin Keller-Sutter (Saint-Gall) et l’UDC Jean-François Rime (Fribourg). A la réélection de 2011, il triomphe des UDC Hansjörg Walter (Thurgovie) et Rime. La tactique bizarre de l’UDC lui facilite la vie. Au centre-droite, le parcours d’entrepreneur de Schneider-Ammann plaît. A gauche, le patronat de la métallurgie et des machines est bien vu. C’est celui d’Ernst Dübi (artisan de la « paix du travail » de 1937 avec le syndicaliste Konrad Ilg) et du Conseiller fédéral radical Walther Stampfli (« père » de l’AVS de 1947), venus du groupe Von Roll. Bref, Schneider-Ammann n’est pas tout seul.

Alors ? Quel ou quelle Secrétaire d’Etat ? Des noms circulent : Mauro Dell’ Ambrogio (l’actuel titulaire), Ursula Renold (directrice fédérale, Formation professionnelle et Technologie), Isabelle Chassot (Présidente des directeurs cantonaux de l’Instruction, Fribourg), Regine Aeppli (Conseillère d’Etat, Zurich), Sebastian Brändli et Josef Widmer (cadres zurichois et lucernois). Il y a du monde.