Mauro Dell’Ambrogio, en 2013, sera le premier Secrétaire d’Etat à la Formation, à la Recherche et à l‘Innovation
La Suisse italienne marque un point. Depuis le départ de Flavio Cotti en 1999, elle est sans Conseiller fédéral. 2008: Dell’Ambrogio devient Secrétaire d’Etat à l’Education et à la Recherche au Département de l’Intérieur. 2013: il passe au ministère agrandi de l’Economie, de la Formation et de la Recherche. Il y contrôlera, en plus, la Formation professionnelle et la Technologie. Le libéral-radical Johann Schneider-Ammann le chapeaute. Ce regroupement est ambitieux.
C’est un polyvalent, Mauro Dell’Ambrogio. Au Tessin, ce juriste sera juge, commandant de police, secrétaire général du Département de la formation, co-fondateur de l’Université, directeur de Haute école spécialisée, politicien (libéral-radical lui aussi), etc. Avec Yves Rossier (Affaires étrangères), Michael Ambühl (Questions financières internationales) et Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch (Economie), il est l’un des quatre Secrétaires d’Etat actuels.
Le choix de Mauro Dell’Ambrogio est disputé. D’abord, Johann Schneider-Ammann veut Roman Boutellier, professeur à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich, mais aussi président du Conseil d’administration de son ex-entreprise Amman. Refus du Conseil fédéral. Puis, le ministre vise la Fribourgeoise Isabelle Chassot, présidente des directeurs cantonaux de l’Instruction publique – qui dit non. Enfin, il préfère Dell’Ambrogio à Ursula Renold (directrice en place de la Formation professionnelle et de la Technologie). On devine un malaise. Mais Mauro Dell’Ambrogio gagne.