Jean-Pascal Delamuraz! Adolf Ogi! Le radical vaudois est Conseiller fédéral de 1983 à 1998, l’UDC bernois de 1987 à 2000. Tous deux savent faire aimer la politique. Ils prennent même des risques
En 1992, ils font partie de la majorité du Gouvernement qui propose l’adhésion à l’Union européenne. Aujourd’hui, un influent quotidien fait de Delamuraz «le» Vaudois des 250 dernières années (« 24 Heures », 30 juin et 1er juillet). Ailleurs, une biographie rend hommage à Ogi pour ses 70 ans – c’est le 18 juillet («Dölf Ogi», éditions Weltbild). On repère quelques coups durs.
Voyez Jean-Pascal Delamuraz. Né en 1936, on le voit directeur de l’Exposition nationale (1964), membre de l’Exécutif de Lausanne (1970), Syndic (1974), Conseiller national (1975), Conseiller d’Etat vaudois (1981), Conseiller fédéral enfin (1983). A la Défense, il pilote le rude dossier des chars « Léopard ». A l’Economie, il encaisse le refus de l’Espace économique européen (1992). Sur les « fonds juifs », les pressions juives et américaines l’irritent (1996). Malade, il meurt peu après son départ (1998). Mais il laisse une trace.
Prenez Adolf Ogi. Né en 1942, ce sportif dirige la Fédération suisse de ski, Intersport. Il entre au Conseil national (1979), préside l’UDC (1984), monte au Conseil fédéral (1987). Aux Transports, il lance les transversales ferroviaires (1992) et assiste au succès de l’Initiative des Alpes (1994). A la Défense, il prône l’armement des soldats suisses à l’étranger, les coopérations internationales, « Armée XXI ». Son rival Christoph Blocher, lui, prend le contrôle de l’UDC. Mais Ogi sera conseiller de l’ONU pour le sport. Sa présence reste forte.