Relancées, les fusions de cantons! Deux initiatives populaires, pour Bâle-Ville et Bâle-Campagne, fusent. La Conseillère nationale Elisabeth Schneider, de Bâle-Campagne, est de la partie
Au Nord-Ouest, Argovie, Soleure et Jura pourraient s’y associer. Lucerne, Uri, Schwyz, Obwald, Nidwald et Zoug, enchaîne l’ancien Conseiller d’Etat lucernois Ulrich Fässler, devraient faire de même en Suisse centrale. La géographie des cantons, il est vrai, change peu. Le canton du Jura surgit bien en 1978. Il se complète du transfert du Laufonnais (de Berne à Bâle-Campagne) et de Vellerat (de Berne au Jura). Des votes sur l’éventuelle unification du canton du Jura et du Jura bernois sont annoncés. Mais, depuis 1848, ce cas est unique.
Par contraste, les fusions de cantons échouent. Voyez Bâle-Ville et Bâle-Campagne. Tous deux se séparent en 1833 à la suite d’une guerre. En 1936, un projet de réunification démarre. Mais, en 1969, il capote (refus de Bâle-Campagne). En 2002, deux initiatives pour la fusion de Vaud et Genève sont rejetées.
Le risque, pour les cantons fusionnés, c’est de perdre en influence fédérale. Car chaque canton possède deux sièges au Conseil des Etats et une voix lors de votes populaires constitutionnels (contre un siège et une demi-voix pour les anciens «demi-cantons»). Le risque serait faible pour une fusion de Bâle-Ville et Bâle-Campagne, plus sérieux pour Obwald, Nidwald et les autres cantons de Suisse centrale (les deux Appenzells, ici, ne sont pas en cause). Et puis, la taille des cantons – diront certains – n’est pas toujours le critère décisif d’une bonne gestion. Ce débat sera vif.