Fribourg/Freiburg et Murten/Morat: Andreas Meyer, chef des CFF, marque.

Fribourg/Freiburg et Murten/Morat – gares de chemins de fer bilingues – rejoignent Biel/Bienne et Sierre/Siders. Andreas Meyer, patron des CFF, marque un point

A Fribourg/Freiburg, des panneaux bilingues sont installés dès août. A Murten/Morat, c’est pour l’automne. Entre Romands et Alémaniques, ces quatre cités sont des passages symboliques. Coïncidence forte: on célèbre aussi les 150 ans de la ligne Lausanne-Berne – par Fribourg.

L’affaire est délicate dans le canton de Fribourg. Certes, il est bilingue depuis le début. Mais l’égalité des langues y prend du temps. Entre 1481 (entrée dans la Confédération) et 1798 (fin de l’Ancien régime et occupation française), l’allemand a la préséance. Puis, ce sera le français. Dès 1991, les deux langues sont enfin mises à égalité. En octobre 2011, un accord est trouvé pour les gares. Il y faut du doigté. A Fribourg-Freiburg, le français concède. A Murten-Morat, c’est l’allemand. A Biel-Bienne (canton de Berne) comme à Sierre-Siders (canton du Valais), on s’arrange plus tôt.

Pour Andreas Meyer, il y a aussi du moins bon. Pour la première fois depuis des années, le trafic voyageurs des CFF subit un recul (– 1,6% au premier semestre 2012). Les CFF accusent le tassement du tourisme. Les organisations environnementales pointent les hausses de tarifs. Des gens bifurqueraient sur l’automobile. Cela dit, c’est le trafic de loisirs qui souffrirait le plus. Le trafic régional, lui, tiendrait bon («SonntagsZeitung» du 2 septembre). Tout cela s’ajoute au difficile transfert du trafic de la route au rail. Doris Leuthard, ministre de l’Environnement et des Transports, est avertie.