Christoph Blocher, à 72 ans le 11 octobre, lance un comité «pour sauver la Suisse» («SonntagsBlick» du 16 septembre). Il luttera contre une adhésion rampante à l’Union européenne (UE)
Ce groupe se situera au-dessus des partis. On y trouverait des UDC comme les Zurichois Christoph Mörgeli et Hans Fehr ou le jeune Zougois Thomas Aeschi, mais aussi des gens comme Roger Köppel (éditeur de la « Weltwoche ») ou Franz Jaeger (professeur et ancien Conseiller national de l’Alliance des Indépendants).
Ce comité ressemble à l’Action pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN) créée en 1986. Blocher s’associe alors au radical Otto Fischer et au PDC Paul Eisenring. L’adhésion à l’ONU est mise en échec (mais 2002 sera un succès). Depuis, les liens entre UDC et ASIN se distendent. Ainsi, elles divergent sur le référendum contre les accords fiscaux internationaux (l’ASIN est plus fonceuse que l’UDC).
Tout cela surgit au moment où l’UDC souffre. En 2007, Eveline Widmer-Schlumpf évince Christoph Blocher du Conseil fédéral. Rupture. En 2008, le Parti bourgeois démocratique (PBD) se sépare. L’UDC recule (28,9% des voix en 2007, 26,6% en 2011). Elle ne retrouve pas son second siège au Gouvernement. Bruno Zuppiger, ex-candidat, est accusé de détournement d’héritage et s’en va. L’UDC zurichoise s’agite. Christoph Mörgeli polémique avec l’Université sur son musée de la médecine. Toni Bortoluzzi conteste le parti sur sa politique de la santé. A Lucerne, Yvette Estermann afficherait un titre usurpé de « Dr en médecine ». Pour Christoph Blocher, c’est peut-être le temps de remonter au filet.