Barack Obama, démocrate, réélu Président des Etats-Unis le 6 novembre? Peer Steinbrück, social-démocrate, élu Chancelier d’Allemagne en 2013? François Hollande, socialiste, Président de la France pour 5 ans
Un Occident «de gauche» pourrait donner le ton. Sans garantie. Car des coups de théâtre électoraux, aux Etats-Unis comme en Allemagne, sont toujours possibles.
Pour la Suisse d’Eveline Widmer-Schlumpf et d’Ueli Maurer, c’est l’annonce de temps plus durs. Les batailles du secret bancaire et de l’évasion fiscale gagneraient en intensité. Du coup, les pressions pour la généralisation d’échanges automatiques d’informations fiscales se renforceraient. La Suisse préfère d’autres méthodes. Elle propose des accords fiscaux libératoires (combattus par la gauche allemande). Elle prépare une stratégie de l’argent propre et déclaré. Elle suggère d’étendre aux Suisses les règles appliquées depuis 2009 aux étrangers (abolition de la frontière entre évasion et fraude fiscales). Ces pressions en bousculeraient le rythme.
C’est Peer Steinbrück qui inquiète le plus. La manière peu diplomatique de cet ex-ministre des Finances déplaît (il proposait d’envoyer la cavalerie pour mater les Suisses!). Sa victoire en 2013 face à la chrétienne-démocrate Angela Merkel n’est d’ailleurs par acquise. A côté, Barack Obama et François Hollande sont d’agréable compagnie. Mais, sur le fond, il n’est pas sûr qu’ils soient moins fermes. Le raidissement des fronts entre la Suisse et l’Union européenne y ajoute. Eveline Widmer-Schlumpf (présidente en 2012) et Ueli Maurer (président pressenti pour 2013) sont avertis.
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